La charge mentale c’est ce compagnon de vie encombrant, toujours là, tapi dans l’ombre de nos pensées, prêt à ajouter son poids à nos journées déjà bien chargées. On ne le voit pas, mais on le ressent, lourd sur nos épaules, comme un sac à dos invisible rempli de « il faut que je pense à… » et de « et si j’oubliais… ». Mais alors, comment reconnaître ce compagnon indésirable, l’admettre sans se laisser submerger et, surtout, apprendre à le contrôler sans qu’il ne prenne le dessus sur notre bien-être ?
Comment savoir si l’on souffre de charge mentale ?
Reconnaître la charge mentale, c’est un peu comme admettre que, oui, parfois, on se sent dépassé. C’est humain, ça arrive, et c’est parfaitement normal. La charge mentale, c’est cette liste infinie de tâches et de préoccupations qui tournent en boucle dans notre tête : aller chercher les enfants à l’école, préparer le dîner, penser à acheter du lait, sans oublier de répondre à ce mail professionnel ultra important. Et tout cela, souvent, en talons hauts et avec le sourire, s’il vous plaît !
Mais comment la reconnaître ? Elle se manifeste souvent par une sensation d’épuisement, une impression de courir après le temps, et ce, même après avoir coché deux ronds de flan sur notre to-do list longue comme le bras. Elle est sournoise, car elle s’immisce dans notre quotidien sans frapper à la porte, s’ajoutant discrètement à notre pile de vêtements à repasser.
Admettre que oui, on n’est pas des super-héros
L’admettre, c’est déjà se libérer d’un poids. Non, nous ne sommes pas des super-héros (ou héroïnes). Et devinez quoi ? C’est totalement OK. Admettre qu’on est submergé, c’est comme ouvrir une fenêtre dans une pièce étouffante : ça fait du bien, ça rafraîchit, et ça permet de respirer. On se rend compte que derrière chaque femme, il y a des moments de doute, de fatigue, et c’est ce qui nous rend, finalement, incroyablement humaines.
Alors, comment admettre cette charge mentale sans se sentir diminuée ? Tout d’abord, en en parlant. Avec nos amis, notre famille, notre moitié. Partager, c’est déjà diviser cette charge par deux. Et souvent, on se rend compte qu’on n’est pas seul à sentir ce poids. C’est un peu comme découvrir que votre bestie a aussi un faible pour les comédies romantiques un peu niaises : ça rassure, ça crée du lien.
Accepter de se faire aider
Oui, mesdames, déléguer certaines tâches ménagères n’est pas un signe de faiblesse, mais une preuve d’intelligence et de modernité. Et si vous essayiez de trouver une femme de ménage à domicile ? Oui, engager quelqu’un pour le ménage, la lessive, ou même les courses, peut être vu comme un investissement dans votre bien-être mental et physique. C’est reconnaître que votre temps est précieux et qu’il peut être utilisé pour des activités qui vous nourrissent l’âme et le cœur, plutôt que de vous épuiser sur des tâches répétitives.
Imaginez un instant : pendant que quelqu’un d’autre s’occupe de faire briller votre intérieur, vous pourriez être en train de siroter un café avec une amie, de pratiquer votre yoga préféré, ou encore de flâner dans les dernières boutiques à la mode. N’est-ce pas là une perspective alléchante ?
Se faire aider, c’est aussi l’occasion de créer de l’emploi et de soutenir des professionnels dans leur métier. C’est une relation gagnant-gagnant où chacun trouve son compte : vous, en gagnant du temps et de la sérénité, et la personne que vous employez, en exerçant son activité professionnelle. C’est un acte de confiance et de respect mutuel, une façon moderne et responsable de gérer son foyer.
Alors, oui, faire appel à des services d’aide à domicile peut représenter un coût, mais le retour sur investissement en termes de qualité de vie est inestimable. Et pour celles qui seraient encore réticentes à l’idée, pourquoi ne pas commencer petit ? Une aide ponctuelle, pour les grands nettoyages de printemps ou avant un diner de fête, pourrait être un bon début pour expérimenter les bienfaits de se faire aider.
Des astuces simples complémentaires
Contrôler la charge mentale, c’est un art délicat. Pas besoin de baguette magique, ni de super-pouvoirs, mais d’un peu de méthode et beaucoup de bienveillance envers soi-même. Commencez par déléguer. Oui, déléguer. Cela ne signifie pas perdre le contrôle, mais plutôt gagner en sérénité. Et si les enfants mettent leurs vêtements à l’envers et que le dîner est un peu brûlé ? Au moins, ils auront appris quelque chose, et vous, vous aurez gagné quelques précieux moments pour vous.
Puis, apprenez à prioriser. Tout ne peut pas être urgent et important. C’est physiquement impossible, sauf si vous avez découvert un moyen de cloner des journées de 24 heures. Acceptez l’idée de lâcher prise sur certaines tâches. Le monde ne s’arrêtera pas de tourner si la maison n’est pas impeccable ou si vous répondez à ce mail le lendemain.
Enfin, ménagez-vous des pauses. Des vraies. Pas celles où l’on consulte ses emails en buvant son café. Des pauses pour respirer, rêver, lire, ou simplement regarder les nuages passer. Ces moments sont essentiels pour recharger nos batteries internes et nous rappeler que, au-delà de toutes ces tâches, il y a une vie à vivre, riche et colorée.
Est-ce la société qui veut ça ?
Parlons franchement : ce poids mental que l’on porte, est-ce vraiment juste une affaire de choix personnels, ou est-ce que la société y joue un rôle de premier plan ? On vit dans un monde où les attentes envers les femmes semblent être scénarisées depuis la nuit des temps. On nous attribue le rôle de l’organisatrice, de la planificatrice, de celle qui pense à tout, comme si c’était inscrit dans notre ADN. Et ce, souvent, sans même nous demander notre avis.
C’est un peu comme si, dès notre plus jeune âge, on nous avait glissé à l’oreille que pour être une femme accomplie, il fallait savoir jongler avec toutes ces tâches, tout en gardant le sourire et en étant irréprochable dans tous les domaines de notre vie. Mais qui a décidé de ça ? Pourquoi cette distribution des rôles où la charge mentale semble être une exclusivité féminine ?
La société, avec ses normes et ses attentes, nous met dans une boîte, mais heureusement, les temps changent. On commence à remettre en question ces vieux scripts, à déchirer ces scénarios éculés. Et c’est là que ça devient intéressant. C’est en discutant, en partageant nos expériences, et surtout, en osant dire non à ce qui ne nous convient plus, que l’on peut réécrire le film de notre vie. Un film où la charge mentale serait plus qu’un simple monologue féminin, mais une conversation à plusieurs voix, où chacun, homme ou femme, apporterait sa contribution.
Alors oui, la société a beau vouloir nous imposer ses scènes, rappelons-nous que nous sommes les véritables scénaristes de nos vies. Et il est grand temps de créer des histoires qui nous ressemblent vraiment, libres et équilibrées, loin des stéréotypes et des attentes démodées. C’est peut-être comme ça que l’on commencera à voir la lumière au bout du tunnel, et à alléger cette fameuse charge mentale, pour de bon.